Objet : Sollicitation urgente d’aides pour les apiculteurs ne pouvant écouler leur stock de miel

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Je vous écris en ma qualité de président de nom du Syndicat Des Apiculteurs Du Lot & Garonne « l’Abeille Gasconne » pour vous alerter sur la grande difficulté que nos adhérents rencontrent aujourd’hui pour vendre leur miel en vrac.

Les conditionneurs, qui, pour beaucoup ont encore du stock en réserve, n’achètent pas ou peu de miel aux apiculteurs français et nous ont informé que cela n’évoluerait pas avant février/mars 2024. Cette situation catastrophique s’explique notamment par la baisse de la consommation en grande distribution qui est elle-même le résultat du déclin du pouvoir d’achat mais aussi et surtout de la méfiance des consommateurs sur la qualité du miel. Cette méfiance est suscitée par la publication récente et largement médiatisée des données de l’action coordonnée de l’Union européenne selon laquelle 46% des miels importés sur le marché européen sont « susceptibles » d’être fraudés. A cela s’ajoute l’importation massive de miels originaires d’Asie et des pays de l’Est qui, avec leur prix extrêmement bas, font une concurrence déloyale aux miels français. Cette importation accroit par ailleurs le risque de trouver des miels frauduleux sur le marché français. 

Dans un tel climat économique, de nombreux apiculteurs se retrouvent dans l’impossibilité d’écouler leur production ou, quand ils trouvent acheteur, doivent revoir à la baisse le prix de celle-ci, souvent alors très proche du simple coût de revient.

Dans cette situation devenue ingérable, ils n’arrivent donc plus à rembourser leurs prêts, payer leurs salariés, etc. Cette situation est encore plus difficile pour les jeunes apiculteurs qui représentent l’avenir de l’apiculture.

Nous sollicitons donc votre aide, qui pourrait passer par exemple par des avances de trésorerie et des reports de crédits ou encore des aides à la ruche, pour soutenir les apiculteurs. Dans cet objectif, nous sommes tout à fait disposés à travailler avec vos services pour élaborer des mesures d’urgence devenues aujourd’hui indispensables.

Dans l’attente de la suite favorable que vous voudrez bien accorder à cette demande, je vous prie de croire, Monsieur le Sénateur, en l'assurance de mes respectueuses salutations.

L’Abeille Gasconne

 Patrick Granziera